Communiqué de presse :
L'Évolution sous le regard de
Pierre Teilhard de Chardin
du 14 au 25 octobre 2014
à Montauban (Tarn-et-Garonne)
Exposition - Conférences – Cinéma – Concert
Pierre
Teilhard de Chardin (1881-1955)
est un prêtre, jésuite, géologue, paléontologue, théologien et
philosophe français. Ses recherches scientifiques, et la vocation
religieuse à laquelle il fut toujours fidèle le poussèrent à
réconcilier science
et foi chrétienne,
un chemin ardu qui lui valut, une interdiction de publier par les
autorités ecclésiastiques. Son apport a contribué à la remise en
cause de la lecture historicisante des récits de création de la
Bible et de la conception traditionnelle du dogme du péché
originel.
L'Association
Toulousaine des Amis de Teilhard de Chardin organise du 14 au 25
octobre 2014 un événement qui célèbre le centenaire
des recherches de Pierre Teilhard de Chardin sur les collections
fossiles du Musée d'Histoire Naturelle Victor Brun de Montauban.
Pierre
Teilhard de Chardin vint à plusieurs reprises en 1913, avant d’être
appelé au front comme brancardier, travailler sur les collections
de Montauban pour documenter l’étude que lui a confié le Pr.Boule
sur « les primates des phosphorites du Quercy », et
étayer plus tard sa thèse concernant "les mammifères de
l’éocène inférieur"(de -56 à -49 millions d’années).
Il y étudie
le Tarsier, petit mammifère toujours existant, dont les restes sont
présents dans des conditions étonnantes de préservation dans la
fente du Quercy.
Cet événement offre l'opportunité de découvrir un penseur, globe-trotter avant l'heure, dont la pensée a fortement imprégné le concile Vatican II et qui, fort de sa connaissance de l'Évolution et d'un profond respect de la Création, contribua à asseoir les bases de l'écologie contemporaine.
Presque
60 ans après sa disparition, son œuvre continue de vivre et de
fasciner nombre de personnes, religieux, scientifiques ou simples
membres de la société civile à travers le monde (Europe,
États Unis, Chine …). On compte aujourd’hui en France une
quarantaine de groupes de réflexion autour de son œuvre.
1
- L'apport scientifique de Teilhard de Chardin :
Après avoir parcouru l’Europe, le Moyen-Orient, l’Indonésie, la Chine et mis à jour de nombreuses pièces, il date en 1929 le premier des six cranes découvert par le docteur Peï dans le fouilles de Choukoutien.
Cette découverte du « sinanthrope de Pékin » (-500 000 ans) confortait l’extension de la théorie de l’évolution à l’Homme.
2
– Une vision écologique avant-gardiste
L’évolution
établit aux yeux de Teilhard une hiérarchie entre les espèces mais
également une nécessaire « solidarité ».Ayant pris pleinement conscience de cette évolution, du minéral au cérébral, il conclue à la totale dépendance de la masse vivante à l’évolution physico-chimique de la planète : il existe UN seul système où tous les êtres sont interdépendants.
3
- Son apport religieux :
Teilhard
est le premier penseur à intégrer l’évolution dans une
perspective explicitement chrétienne.
Pour cela Teilhard entrelace deux registres de réflexion : d’une part il montre que l’évolution a un sens : la matière s’organise au fil des millions d’années en ensembles de plus en plus complexes, dans le même temps émergent inexorablement la conscience (l'homme sait qu'il est), la réflexion (l'homme sait qu'il sait) et la co-réflexion (la technologie permet à l'homme d’accroître son savoir collectivement), et l’on peut s’attendre à un stade d’ultra-réflexion (c'est le terme supérieur de la co-réflexion, paroxysme du « goût d’évoluer » et du « vouloir vivre » de l'homme) ; Teilhard s’inspire d’autre part de la théologie cosmique de St Paul et de St Jean : notre monde est encore dans les douleurs de l’enfantement, il réclame le travail de l’homme et de l’humanité pour aller vers son accomplissement, un accomplissement où Dieu sera tout en tous. Pour unifier ces deux registres, Teilhard pose que Matière et Esprit ne sont plus deux états opposés d'un Cosmos statique ; ce sont les deux faces intimement unies de l' "étoffe cosmique". Au cours de l’évolution l'Esprit et la Matière émergent dans une dynamique orientée. Le Christ est le terme de l'Évolution, une figure cosmique, un attracteur qui, loin d’effacer la personnalité de chacun, la suscite dans la constitution d’une sphère planétaire de la pensée, la « noosphère ».
Pour cela Teilhard entrelace deux registres de réflexion : d’une part il montre que l’évolution a un sens : la matière s’organise au fil des millions d’années en ensembles de plus en plus complexes, dans le même temps émergent inexorablement la conscience (l'homme sait qu'il est), la réflexion (l'homme sait qu'il sait) et la co-réflexion (la technologie permet à l'homme d’accroître son savoir collectivement), et l’on peut s’attendre à un stade d’ultra-réflexion (c'est le terme supérieur de la co-réflexion, paroxysme du « goût d’évoluer » et du « vouloir vivre » de l'homme) ; Teilhard s’inspire d’autre part de la théologie cosmique de St Paul et de St Jean : notre monde est encore dans les douleurs de l’enfantement, il réclame le travail de l’homme et de l’humanité pour aller vers son accomplissement, un accomplissement où Dieu sera tout en tous. Pour unifier ces deux registres, Teilhard pose que Matière et Esprit ne sont plus deux états opposés d'un Cosmos statique ; ce sont les deux faces intimement unies de l' "étoffe cosmique". Au cours de l’évolution l'Esprit et la Matière émergent dans une dynamique orientée. Le Christ est le terme de l'Évolution, une figure cosmique, un attracteur qui, loin d’effacer la personnalité de chacun, la suscite dans la constitution d’une sphère planétaire de la pensée, la « noosphère ».
4
- Les rapports entre Teilhard et l’Église.
La
pensée de Teilhard de Chardin a trouvé un large écho dans les
milieux scientifiques de son temps ; bon nombre de chrétiens
ont vu en elle le chemin d’une réconciliation entre science et
foi. Mais de son vivant, il n’a jamais eu l’autorisation des
autorités romaines de publier les livres qu’il avait en chantier.
Le désaccord portait principalement sur le dogme du péché
originel. Pour Teilhard, la mort était la condition de l’avènement
de l’homme car il n’y a pas d’évolution sans succession des
générations ; pour le Saint Office, la mort, conformément à
la formulation du Concile de Trente au XVIe siècle et à une lecture
littéraliste des récits de création bibliques, était la
conséquence du péché commis par l’homme après sa création.
Teilhard, jésuite ayant fait vœu d’obéissance, respectera
l’interdiction du Saint Office. Mais ses nombreuses conférences
furent souvent dactylographiées et diffusées. On peut même
percevoir dans la constitution de « Gaudium et Spes » du
Concile Vatican II. En octobre 1996, le phénomène de l’évolution
a été reconnu par le Pape Jean-Paul II et son successeur, Benoit
XVI, a cité Teilhard à plusieurs reprises. Mais si sa pensée a
maintenant pleinement droit de citer dans l’Église catholique, il
reste que, comme toute pensée, elle ne saurait être dogmatisée et
requiert une étude critique.
Le
programme de la manifestation (réactualisée en continu sur
www.teilhardmontauban2014.fr):
Contact presse :
- formulaire sur http://teilhardmontauban2014.fr/
Photos (HD sur demande à teilhardmontauban2014@gmail.com) :
- Portrait de Pierre Teilhard de Chardin á Hasting 1911 -© Fondation Teilhard de Chardin
- Pierre Teilhard de Chardin en fouilles en Espagne- 1913 – © Collection privée
- Teilhard de Chardin durant la Croisière jaune 1931 - © Collection Expédition Citroen Centre Asie
- Position des Tarsiers en matière d'évolution (extrait ouvrage de Teilhard de Chardin)
- Musée Victor Brun de Montauban en 1915.
